santé psychologique

Interview : Dr Michèle Panisset et Carole Lameloise GENERAL ELECTRIC

Interview  : Dr Michèle Panisset (MP) – Médecin du Travail et Carole LAMELOISE (CL) – Coordinatrice – Préventrice RPS, chez GENERAL ELECTRIC, à Belfort.

En 2013, vous avez organisé avec OXYLIEM, deux sessions de formation « Santé psychologique et travail : comprendre et accompagner » et « Personnalités difficiles et psychopathologie : connaître pour adapter », quelles ont été les points forts ?

CL : Les RPS, le stress, le bien-être au travail, …: ces termes sont dans l’air du temps et sont parfois mal utilisés. Il  y a un méli-mélo des mots.  La formation permet de réunir les personnes concernées et de mettre à plat les  terminologies et le vocabulaire. Après la formation, tous les acteurs mettent le même sens derrière les mots. C’est capital.

MP : Appréhender les psychopathologies est souvent réservé au monde médical. Nous avons réussi à intéresser les RH, les représentants du personnel.Quand il y a de gros dysfonctionnements dans l’entreprise, on va chercher la responsabilité unique dans le travail, le management, les relations sociales. C’est nécessaire mais cela ne suffit pas. Les personnalités difficiles, les psychopathologies, ce n’est pas une vue de l’esprit ! Se former, parler de ce sujet méconnu et tabou, permet de se sortir des clichés tout faits,  de prendre en compte les spécificités de la personne, vraiment. Après la formation, nous avons senti une nette amélioration du climat social,  le discours est devenu de plus en plus modéré, tolérant.

CL : Avec la formation, nous repartons avec une boîte à outils, des outils de décodage qui resservent au quotidien. C’est finalement accessible à tout le monde.  De plus cela peut servir dans la vie privée

MP  : Le formateur OXYLIEM est médecin ou psychologue, a une pratique  clinique sur le terrain et connaît le monde de l’entreprise.  De plus, toutes les illustrations, les anecdotes rendent le sujet très accessible et passionnant. Cela permet de repartir avec un socle de connaissances solides et d’appliquer directement au quotidien.

Qu’avez-vous prévu après ce programme de formation ?

CL : Nous allons mettre en place des groupes de parole avec des managers.  Sur des cas pratiques : « Et toi comment tu as fait dans cette situation ? », ou « comment tu aurais fait ? »
Cela permet de faire foisonner les  idées, lever les tabous et de faire jouer le collectif. Bref, chacun devrait en sortir reboosté!

CL : Les RPS ont été un déclencheur et ont permit d’initier. Il faut prendre le tournant. Traiter la qualité de vie au travail est un angle plus vaste et permet de redonner la parole aux salariés.

 

 
X